Passionné par la philosophie, Angelin Peljocaj a construit sa chorégraphie en s’inspirant des cours enregistrés de Gilles Deleuze à l’Université de Vincennes dans les années 80. Il y est question de la transcendance des corps et des puissances qui l’habitent. En choisissant Jimi Hendrix, le chorégraphe fait un parallèle entre la musique ouverte à une grande liberté et la volonté qu’avait Deleuze de créer une université libre et expérimentale. Les huit danseurs expriment cette liberté sensuelle avec toute la rigueur de l’écriture et de la grammaire d’Angelin Preljocaj. Solos, duos, quatuors et mouvements d’ensemble sont d’une beauté réjouissante, l’énergie et l’intériorité des interprètes sublimées par les lumières d’Éric Soyer. Avec ce spectacle, il renouvelle une expérience entre philosophie et culture pop, qui nous replonge dans le son légendaire des années Woodstock.