[Complet] Iphigénie

Tiago Rodrigues | Anne Théron

13 octobre - 20h30 - Sur la scène du Grenat — Théâtre

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C’est une prodigieuse réécriture de l’œuvre d’Euripide que nous propose Tiago Rodrigues. Le nouveau directeur du festival d’Avignon déjoue la fatalité de la tragédie pour rendre tout son libre arbitre à Iphigénie. L’héroïne retrouve son pouvoir de décision pour ne plus subir les choix des hommes. La mort devient un acte politique, et la fille du roi Agamemnon réussit à s’affranchir des carcans d’un destin écrit d’avance.

Spectacle Complet

octobre
ven 13

Quand la metteuse en scène Anne Théron a lu les mots de Tiago Rodrigues, elle en a été bouleversée. Le dramaturge lisboète, déjà accueilli à l’Archipel, réécrit Iphigénie en bousculant les fondements même de la tragédie : que se passe‑t‑il si les hommes n’ont plus de comptes à rendre aux dieux ? Si Iphigénie, qui doit être sacrifiée pour que les Grecs puissent partir en guerre, choisit de mourir, quelle héroïne devient-elle ? Voilà une pensée révolutionnaire, qui ouvre un immense champ des possibles. Pour la première fois, les personnages doivent assumer l’entière responsabilité de leurs actes. Leurs émotions n’en deviennent que plus fortes et légitimes. Ici Clytemnestre, la mère d’Iphigénie, est une femme en colère : « Si Iphigénie meurt aujourd’hui, je n’oublierai pas », dit-elle. Derrière cette phrase se dessine tout l’enjeu de la mémoire qui peut autant achever que délivrer le personnage. Iphigénie le sait bien, elle qui demande justement à sa mère de l’oublier pour rompre cette malédiction tragique. Les neuf comédiens français et portugais évoluent sur un plateau fragmenté en îlots, autant de failles annonciatrices des déchirures engendrées par le conflit qui vient.

Dans la presse

Tiago Rodrigues questionne la tragédie et il le fait à sa belle manière, très personnelle, politique et poétique. Le Monde

Infos pratiques

durée 1h35
tarifs de 12 € à 30 €

 

Vous & L'Archipel

> Rencontre à la Médiathèque de Perpignan | jeudi 12 octobre | 18h
Suivie d’une lecture « théâtralisée » par les élèves d’art dramatique du conservatoire à rayonnement régional Montserrat Caballé de Perpignan : extraits de 3 textes d’Iphigénie.

> Coin Culture avec la Librairie Torcatis | vendredi 13 octobre

 

photo couverture © Jean-Louis Fernandez

Distribution

texte Tiago Rodrigues
traduction Thomas Resendes
mise en scène Anne Théron

avec
Carolina Amaral, Iphigénie
Fanny Avram, le Chœur
João Cravo Cardoso, Achille
Alex Descas, Ménélas
Vincent Dissez, Agamemnon
Mireille Herbstmeyer, Clytemnestre
Julie Moreau, le Chœur
Philippe Morier-Genoud, le Messager, le Vieillard, le Chœur
Richard Sammut, Ulysse

collaboration chorégraphique Thierry Thieû Niang
scénographie et costumes  Barbara Kraft
dramaturgie et assistanat à la mise en scène Thomas Resendes
lumière Benoît Théron
son Sophie Berger
vidéo Nicolas Comte 

 

Production

production Théâtre National de Strasbourg, Compagnie Les Productions Merlin
coproduction Festival d’Avignon / Teatro Nacional São João (Porto) / L’Empreinte – Scène nationale Brive-Tulle / Le Grand R – Scène nationale de La Roche-sur-Yon /Scène nationale du Sud-Aquitain – Bayonne / OARA – Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Avec le soutien du Ministère de la Culture, Aide au conventionnement et Fonds de production exceptionnel, et de l’Institut français dans le cadre de la Saison France-Portugal 2022. La compagnie Les productions Merlin est conventionnée par l’État, Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Nouvelle-Aquitaine. Remerciements à la Ville de Fort-Mahon-Plage et à Chantal Nicolaï pour le tournage du film, au Centre dramatique national – Les Tréteaux de France pour l’accueil en résidence, et à Empty mass pour à la mise à disposition de guitares traitées. Avec les extraits des archives sonores INA « Iphigénie à Aulis », Festival des Chorégies d’Orange (11.08.1963) Fiction dramatique du 12.02.89 - Carolina Amaral et João Cravo Cardoso chantent Não canto porque Sonho composé par Fausto Bordalo Dias, d’après un poème de Eugénio Andrade. Les paroles sont traduites par Thomas Resendes. Le décor est réalisé par les ateliers du TNP de Villeurbanne. Les costumes sont réalisés par les ateliers du Théâtre National de Strasbourg. Création le 7 juillet 2022 au Festival d’Avignon.

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