L’acteur-poète Denis Lavant, grand-maître écorché et céleste, danse et dit les mots de Nijinski. Les corps, les peaux, les sons résonnent avec le souffle de Nijinski, convoquent les fantômes de ses danses, et nous plongent dans le tressaillement du génie face à l’incandescence du mystère de la mort, de la création et de la vie. Le duo formé de Matthieu Prual et Gaspar Claus offre au texte une riche résonnance instrumentale, issu d’années d’expérimentation dans les musiques improvisées et contemporaines. Les sons savamment triturés transforment une clarinette basse ou un violoncelle en tambour, en orgue ou en souffle animal. Les sons et les lumières sculptent cette intense rage de vivre hurlée à la mort.