Le chorégraphe s’était déjà fait remarquer en Avignon avec Oskara, une pièce inspirée par le folklore basque. Pour Sonoma, Marcos Morau revendique les influences de Luis Buñuel, de son surréalisme mais aussi de ses incitations à regarder le monde autrement, à en changer l’ordre. Neufs danseuses survitaminées, jeunes filles en fleurs, nonnes sombres, derviches tourneurs ou femmes révoltées, interprètent une suite de tableaux. Tout n’est que rapidité, virtuosité, endurance et surtout précision folle dans l’exécution graphique et chorégraphique de cette pièce montée sur ressort. Les interprètes dirigées par Marcos Morau sont de véritables athlètes qui, en plus, disent, chantent, frappent tambours et crient en scène la colère des femmes-sorcières de toute la terre. Un spectacle libérateur à l’intense beauté.